Pratiques anticoncurrentielles : la CAP en faveur d’une loi pour contrôler la publicité
En marge des consultations pré-budgétaires, la Consumer Advocacy Platform (CAP) demande aux autorités de réglementer la publicité. Cette demande est justifiée, selon la CAP, par les nombreuses publicités trompeuses ou contenant des messages tendancieux ou aux affirmations les unes plus farfelues que les autres.
La CAP déplore l’apparition de publicités offrant des paris vantant les supposés avantages de la « loterie blanc», en violation de l’interdiction de la publicité sur les jeux du hasard énoncée dans le cadre du Budget 2015-2016 de l’ancien ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo. Depuis, que ce soit sur les ondes ou dans la presse écrite, ou encore sur les billboards et les autobus, entre autres, sont apparus des publicités géantes déguisées en communiqués. Mais la Gambling Regulatory Authority (GRA) serait, de l’avis de la CAP, sourde, muette et aveugle.
Depuis peu est apparue une nouvelle affiche publicitaire, en faveur de la « loterie blanc », qui ne prétend pas être un communiqué. L’espace de cette affiche, intitulée : ‘Kifer zouer loterie blanc’ est occupée par une fleur, avec sur les pétales des slogans tels que « Tipti prix Rs 5 » et « Gros jackpot Rs1 M par semaine ». La CAP se demande comment une telle publicité puisse échapper à la vigilance de l’autorité régulatrice.
Dans un autre domaine, à défaut de pouvoir justifier les prétendus bienfaits de leurs produits, la CAP estime que les distributeurs de produits alimentaires devront modifier leurs publicités. Elle réitère son appel réclamant une législation visant à contraindre les fabricants et autres distributeurs de prouver les prétentions de leur campagne de publicité. Elle rappelle aussi sa demande en faveur de l’interdiction des publicités en faveur des fast foods aux abords des institutions scolaires.
Afin de promouvoir une alimentation saine et réduire la consommation des aliments malsains, il faut mettre un frein aux allégations trompeuses des publicités concernant les produits alimentaires. C’est ce qu’affirme la plateforme pour la défense des consommateurs.
Dans un autre registre, la plainte de la CAP auprès de la Competition Commission et du ministère de la Santé, en octobre dernier, a eu pour effet la fermeture du bureau d’Astra Zeneca à Maurice, ainsi que l’abolition de la promotion dont faisait l’objet un anticoagulant commercialisé par ce bureau. Les produits de ce laboratoire sont, depuis, commercialisés par un autre importateur. En vue de prévenir de telles dérives, la CAP trouve justifiée une loi sur les publicités.
La CAP déplore finalement qu’en l’absence de la mise en application du Code de l’OMS-Unicef sur la commercialisation des substituts au lait maternel (voir plus loin), les violations de ces règlements internationaux, en particulier ceux relatifs à l’interdiction de la publicité, continuent de plus belle.
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