Vaste plan pour réhabiliter les pêcheurs artisanaux | Défi Économie Aller au contenu principal

Vaste plan pour réhabiliter les pêcheurs artisanaux

Poissons
Les pêcheurs mauriciens pourront approvisionner le marché mauricien en poisson.

Un vaste plan est en préparation pour réhabiliter les pêcheurs artisanaux, longtemps considérés comme les enfants pauvres du développement économique. C’est ce qu’affirme Judex Rampaul, président du Syndicat des pêcheurs, qui fait partie d’un comité mis sur pied au ministère de l’Économie bleue. Les choses bougent sous Sudheer Maudhoo, le nouveau ministre responsable des Pêcheries, se réjouit Judex Rampaul. Il parle d’un comité, dont il fait partie, qui travaille sur un plan pour relancer le secteur de la pêche à Maurice.

Parlant de ce plan, le dirigeant syndical se félicite de la volonté du gouvernement de pousser davantage les pêcheurs artisanaux vers la pêche hauturière. À cet effet, dit-il, une nouvelle flotte de bateaux industriels sera mise à la disposition des pêcheurs à travers le pays et dont 50 % du coût (Rs 4 millions) seront financés par le gouvernement. Toutefois, ces pêcheurs devront se regrouper au sein d’une coopérative de pêche pour accéder à ces facilités.

De plus, il parle d’un projet de créer des ports de pêche dans plusieurs régions du pays, dotés de glacières où les pêcheurs pourront stocker leurs prises.  Il se réjouit que les bateaux semi-industriels seront aussi dotés de machines à glaçons. «  En mer nous pourrons fabriquer nous mêmes des glaçons pour préserver nos poissons  », dit-il.

Ce plan arrive à point, dit-il, car les poissons se font rares dans les lagons, notamment à cause de la pollution marine. «  À ce jour, un pêcheur artisanal pêche en moyenne 3 kg de poisson par jour alors qu’en haute mer il peut arriver jusqu’à 50 kg, lui rapportant

Rs 30 par demi-kilo », souligne-t-il. Pour une campagne de pêche, un bateau semi-industriel peut ramener en moyenne cinq tonnes de poisson.

Avec ces facilités, les pêcheurs mauriciens pourront mieux exploiter la zone économique maritime de Maurice. «  Nous pourrons alors fournir tout le marché mauricien en poissons et fruits de mer  », dit-il.

Selon ce plan, des jeunes seront formés par l’école de pêche de Pointe-aux-Sables dans le domaine de la pêche au thon, la mécanique et l’électrique, entre autres, pour travailler sur les bateaux semi-industriels.

Il précise que les discussions entre les parties concernées se poursuivent sur les dossiers des vieux pêcheurs désirant rendre leurs cartes professionnelles contre une compensation financière et aussi des familles de pêcheurs qui doivent rembourser des emprunts bancaires contractés par leurs proches aujourd’hui décédés. «  Certaines familles doivent rembourser des emprunts datant d’une vingtaine d’années et elles n’ont pas les moyens de le faire  », dit-il.