Secteur des TICs : iSON Technologies compte créer jusqu’à 5 000 emplois dans le BPO

Maurice est dans le viseur d’un grand groupe dubaïote pour la création d’une compagnie axée sur les marchés locaux et internationaux avec, à la clé, des milliers d’emplois. L’idée, en gestation depuis cinq ans, se précise avec des opérations conséquentes dans le secteur du Business Process Outsourcing.
« Au cours des prochains 6 à 12 mois, je m’attends à ce qu’on soit potentiellement très grand à Maurice, » a affirmé Akshay Grover, Chief Investment Officer d’iSON Technologies dans un entretien réalisé le samedi 17 août, en marge de l’India-Africa Entrepreneurship and Investment Forum à Ébène.
« Nous avons l’appétit pour quelque chose de grand. La question est de savoir s’il y a des (opportunités) disponibles et possibles pour y parvenir. Ce ne serait pas excessif de dire que dans une juridiction telle que Maurice (au service) des clients locaux et internationaux on pourrait facilement générer entre 3 000 à 5 000 emplois dans cette géographie. »
Basée à Dubayy, iSON Technologies opère dans 23 pays de l’Afrique sub-saharienne, excluant Maurice. Son mode d’opération est d’entrer dans une juridiction et offrir des services pour le marché local. À l’opposé, l’industrie mauricienne du Business Process Outsourcing est axée vers l’étranger avec une activité moindre pour les clients locaux.
Croissance de 5,1 %
Ce n’est pas pour autant que Maurice n’a pas figuré dans le plan du groupe. Il a été question, dans un passé récent, d’effectuer une acquisition de moindre taille et, par la suite, d’assurer sa croissance et expansion. Un exemple qu’a mis en avant Akshay Grover est la juridiction égyptienne. D’abord, iSON Technologies a acquis une firme ayant 500 employés. Aujourd’hui, le nombre est passé à 4 000.
Ceci étant dit, Maurice demeure un pays ayant un potentiel certain dans ce composant essentiel de l’industrie des Technologies de l’information et de la communication. Aujourd’hui, il est question d’innovation. Avec une firme ayant fait ses preuves sur le continent, ce serait un atout pour une industrie ayant une croissance estimée à 5,4 % en 2019 (contre 5,5 % l’année dernière).
« Nous sommes à la recherche pour le bon moment et l’occasion propice pour entrer dans (le marché) mauricien. Il y a beaucoup de potentiel. Nous estimons que Maurice a le potentiel pour servir beaucoup de nos futurs clients européens. Telle est l’ambition que nous avons pour Maurice », a fait ressortir Akshay Grover. « Nous avons récemment levé 15 millions de dollars pour l’expansion, la croissance et des acquisitions. Maurice serait l’un des endroits potentiels où nous pourrions nous installer. »
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