Graduate Training For Employment Scheme : ces jeunes qui ont intégré le monde du travail
Ils sont aujourd’hui plus de 300 jeunes diplômés qui ont pu trouver un emploi après avoir bénéficié du Graduate Training For Employment Scheme (GTES), un partenariat entre l’État, le Human Resources Development Council (HRDC) et le secteur privé. Rencontre avec quelques jeunes …
Hemanta Devi Huril, 25 ans, Application Development Associate : « La formation m’a aidé à développer ma personnalité »
À 25 ans, Hemanta Huril occupe le poste d’Application Development Associate chez Accenture depuis le début de cette année. Après ses études tertiaires en ‘Electronics’ à l’Université Pune en Inde en juillet 2017, elle est retournée à Maurice mais s’est retrouvée sans emploi pendant plusieurs mois. « Lorsque j’ai appris sur le GTES dans les médias, je n’ai pas hésité à envoyer ma candidature », fait-elle ressortir.
Elle soutient qu’elle voulait faire quelque chose de nouveau et c’est ce qui l’a encouragée à s’inscrire pour cette formation. « Quand j’ai été sélectionnée pour rejoindre la compagnie Accenture, j’étais très contente. Toutefois, c’était un nouveau monde qui s’ouvrait à moi. Il fallait apprendre la base de l’informatique », avance Hemanta Huril. Outre les théories et la pratique, la jeune femme a aussi été formée en ‘soft skills’. « Pendant mon stage, j’ai suivi des cours sur le développement personnel, la communication et le travail en équipe. D’ailleurs, la formation en général m’a aidée à développer ma personnalité », confie-t-elle. Cette dernière évolue au sein de l’entreprise. « Nous travaillons désormais sur un nouveau projet avec beaucoup de challenges », dit-elle.
Ourvashi Koylash, 26 ans, Technical Officer : « J’ai pu améliorer mes compétences »
Chez Innodis, Ourvashi Koylash est en charge de l’administration, du personnel et des aspects opérationnels des fermes. « Je dois assurer le bon fonctionnement des fermes mères en suivant les procédures et réglementations définies par l’entreprise et en mettant en œuvre les politiques de l’entreprise », fait ressortir la jeune femme. Elle indique qu’ils étaient cinq stagiaires à suivre la formation sur « l’élevage et la transformation de la volaille » sous le GTES depuis mars 2017.
« La formation comprenait à la fois une formation théorique et une formation sur le site. La partie théorique a été dispensée à l’Innodis Ltd Training Institution située à Beau-Climat par le consultant M. B. Sooltangos et d’autres formateurs. À la fin de la formation d’une année, nous avons été nommés ‘Technical Officers’ », dit-elle. Cette dernière souligne qu’à l’université on apprend que la partie théorique».
Manu Seenundun, 25 ans, ingénieur en logiciel : « Je suis responsable de développement d’applications mobiles »
Après avoir terminé son cursus en ‘Electrical Engineering’ à l’Université Monash en Australie en novembre 2017, Manu Seenundun a eu des difficultés à trouver un emploi qui correspond à sa filière. Entre-temps, il effectue un stage au sein de la compagnie Ceridian. « J’ai pris connaissance du GTES qui a pour objectif de former des diplômés sans emploi dans d’autres filières. Cela m’a vraiment intéressé, car je voulais apprendre l’informatique », fait ressortir notre interlocuteur.
En janvier 2018, il rejoint la compagnie Accenture comme stagiaire. « On m’a placé au département du développement de logiciels. Le fait que je n’avais pas de notions en informatique, je devais tout apprendre », dit-il. Ainsi, pendant un an, Manu Seenundun a bénéficié d’une formation interne chez Accenture pour répondre aux besoins spécifiques de l’entreprise en matière de compétences.
« J’ai appris le Java et d’autres langages de programmation en informatique. Je dois dire que cette formation m’a énormément aidé à comprendre les fondamentaux de mon travail », souligne-t-il. Maintenant, il affirme qu’il serait capable d’apprendre les nouvelles technologies rapidement. Depuis février de cette année, il porte le chapeau de ‘Software Engineer’ (ingénieur en logiciels). « Je suis en charge du développement d’applications mobiles pour les clients en Europe et en Australie », souligne-t-il.
Rajen Mooroogiah, HR Executive chez Innodis : « Nous ciblons les diplômés chômeurs »
L’entreprise Innodis travaille en collaboration avec le HRDC sous le GTES afin d’aider les diplômés au chômage. C’est ce qu’indique le HR Executive, Rajen Mooroogiah. « Le GTES, qui comprend la formation théorique et pratique ainsi qu’un stage en entreprise, vise à améliorer l’employabilité des chômeurs diplômés dont la formation ne correspond pas aux exigences du marché du travail », explique-t-il. Chez Innodis, dit-il, tous les stagiaires ont reçu une formation dans différentes sections : la quarantaine, l’élevage, la ponte, l’écloserie, la production de poulets, entre autres. « Depuis novembre 2018, sur sept diplômés quatre ont été employés sur une base permanente », dit-il.
Financement
- Les frais de formation sont pris en charge par le HRDC jusqu’à un maximum de Rs 80 000 par diplômé.
- Une allocation mensuelle de Rs 6 000 est offerte à chaque participant pendant la durée de la formation et du stage.
Comment s’inscrire :
Les entreprises et les diplômés sans emploi qui souhaitent participer au programme GTES doivent s’enregistrer en ligne à l’adresse suivante : www.gtes.hrdc.mu
En chiffres : depuis 2016 à ce jour
- 80 entreprises ont participé au programme GTES
- 520 diplômés sans emploi ont été sélectionnés
- 337 ont pu trouver un emploi après avoir complété leur formation
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