Indicateurs : légumes et pétrole font chuter l’inflation

L’indice des prix à la consommation est repassé à un niveau qui fut le sien en avril dernier, ce dans le sillage d’un réajustement du prix de l’essence et du diesel et un retour à la normale du coût de produits frais. Avec un tel niveau de l’inflation, il est peu probable que le taux directeur soit réajusté.

Le mois écoulé, l’inflation en glissement annuel (évolution de l’indice des prix entre juin 2018 et juin 2019), a été de 0,6%. C’est le sixième mois de suite que cette mesure d’inflation reste en dessous de la barre d’un pourcent. Au mois de février et de mars, l’indicateur a été en territoire négatif. L’inflation globale (la moyenne des prix sur 12 mois comparée à la précédente période) est de 1%.

Autre fragment de l’indice des prix que prennent en considération les analystes est l’évolution mensuelle. Entre mai et juin, l’indice a chuté d’environ un pourcent selon le relevé mensuel de Statistics Mauritius, publié sur son site le vendredi 5 juillet. Le principal contributeur à la baisse vient du panier regroupant les produits alimentaires et les boissons alcoolisées, qui a enregistré une chute moyenne de 3% (avec un recul dans le prix des légumes et fines herbes).

Le deuxième contributeur est le transport. Lors du discours budgétaire du 10 juin dernier, l’annonce a été faite que les prix du diesel et de l’essence allaient chuter de Rs 3. Le coût du litre à la pompe, depuis le 11 juin, est désormais de Rs 44 pour l’essence et de Rs 35 pour le diesel.

Avec ces deux mesures d’inflation, il va sans dire que le Monetary Policy Committee de la Banque de Maurice dispose d’une raison pour laisser le taux directeur inchangé à sa réunion du 9 août prochain. Le taux est à 3,5% depuis septembre 2017, son niveau le plus bas depuis l’introduction du mécanisme de politique monétaire.