Parcs de loisirs : quelles normes pour les attractions ?
L’accident au Casela World of Adventures, dont a été victime, au début de ce mois, une touriste indienne, soulève encore des interrogations. La Consumer Advocacy Platform (CAP) compte attirer l’attention des autorités concernées sur la sécurité des parcs de loisirs, en particulier celle des attractions.
La CAP compte attirer l'attention des autorités concernées...
Pour rappel, un couple de touristes indiens venus passer sa lune de miel à Maurice a du rentrer en catastrophe, suite aux blessures qu’a subies la jeune femme au cours d’un accident sur la nouvelle attraction de Casela, le Tulawaka Gold Coaster. Elle aurait subi des dommages à la colonne vertébrale et a dû rentrer sur une civière. La CAP suivra, avec l’assistance de son homologue indien, CUTS International, l’évolution de la santé de cette consommatrice.
Cet incident soulève la question plus pertinente de la conformité aux normes des installations des parcs de loisir. Les toboggans, les tyroliennes et autres quad bikes sont-ils sujets à des normes de sécurité ? À quelle fréquence ces installations subissent-elles des vérifications, relatives à la conformité aux normes ? En cas de certification par un bureau de certification étranger, y a-t-il un audit entrepris par celui-ci ? Y a-t-il une autorité à Maurice pour assurer que de telles vérifications ont été faites conformément aux paramètres établis ?
Lors du lancement du Tulawaka Gold Coaster, le Casela Bird Park, qui est passé au statut de World of Adventures, s’était vanté du fait que le roller coaster mauricien de plus de 800 mètres de long avec virages relevés, était conforme aux normes de sécurité européennes. Le Tulawaka Gold Coaster a reçu, selon son promoteur, la certification TUV, qui est l’abréviation de Technischer Überwachungsverein, en français. « Plusieurs mesures de sécurité sont mises en place par nos équipes ; à commencer par un briefing explicatif sur le fonctionnement et la manipulation de la luge », avait expliqué à la presse, Oumesh Rummun, Senior Operations Manager de Casela.
En attendant d’avoir des explications supplémentaires de cet opérateur, il s’agit, pour la CAP, d’inviter les consommateurs à être plus standards-conscious. Il est un fait que nous assistons à la mise en place d’installations récréatives dans des parcs, dont l’attraction principale était, initialement, la ballade dans la nature. Depuis peu, concurrence oblige, certains parcs se sont dotés d’autres attractions, telles que les quad bikes et autres tyroliennes.
La CAP estime qu’il est impératif que les utilisateurs des installations se trouvant dans des parcs de loisirs similaires exigent, désormais de voir les certificats de conformité aux normes de telles installations. Il est aussi nécessaire de réclamer des opérateurs de rendre accessibles les attestations quant aux dernières vérifications, comme le font les installateurs d’ascenseurs.
Parcs de loisirs et d'attractions : les critères à rechercher, selon la CAP
Boostés par l’appétit des Mauriciens pour les loisirs, les parcs d’attractions voient leur fréquentation croître depuis quelques années, surtout en périodes de vacances scolaires. Mais pour continuer à séduire, tous se sont lancés dans une folle course à l’innovation, qui n’est pas sans risque.
Sécurité des parcs d’attractions
Les parcs d’attractions et leurs attractions sont un lieu de détente populaire pour beaucoup de personnes. Pour garantir la sécurité des utilisateurs, il est important que les attractions répondent aux exigences nécessaires, en particulier les attractions à sensations fortes.
L’exploitant des attractions est responsable de la sécurité de ses attractions. Il doit effectuer les contrôles nécessaires et prendre des dispositions pour écarter tout danger pour l’utilisateur ou le public.
Réglementation
Il ne semble pas qu’il existe une réglementation spécifique. Toutefois, l’exploitant est lié par les dispositions du Code civil. Car, une fois que l’utilisateur a payé son droit d’utilisation, il est lié par un contrat de fait avec l’exploitant.
Obligations de l'exploitant
La complexité des attractions implique que l’analyse du risque, les mesures de prévention, les contrôles et l’entretien des attractions doivent être effectués avec précision, ceci pour garantir la sécurité des utilisateurs et du public.
Pour démontrer que son attraction satisfait aux règles de sécurité, l’exploitant doit, éventuellement, en collaboration avec un tiers, effectuer une analyse de risques. Cette analyse de risques lui permet d’établir des mesures préventives qu’il applique pendant la mise en place et l’exploitation de l’attraction.
Les avertissements
Les avertissements et les informations destinés à l’utilisateur doivent être bien visibles. Ils doivent au moins être rédigés dans la ou les langue(s) de la région. Des petits panneaux portant des avertissements tels que « Utilisation à vos risques et périls » sont interdits !
L’exploitant doit à tout moment pouvoir démontrer qu’il répond à toutes ces obligations au moyen de rapports et/ou de schémas et de documentation.
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