Salaires : la Banque centrale met en garde contre les risques à la compétitivité | Défi Économie Aller au contenu principal

Salaires : la Banque centrale met en garde contre les risques à la compétitivité

BoM

Quinze jours après la deuxième réunion du Monetary Policy Committee (MPC)  pour 2019, le régulateur bancaire, garant de la stabilité des prix et de l’écosystème financier, a communiqué la teneur des discussions au cours de cette rencontre. Au menu : la santé économique, l’inflation, le chômage et la productivité dans un environnement concurrentiel.

En moyenne, les salaires ont augmenté de 4.4% en 2018 comparé à l’année précédente. Sur une base sectorielle, les plus fortes hausses ont été enregistrées dans les secteurs de la manufacture et de l’électricité, soit de 10.9% et de 8.7% respectivement. Dans la fourchette de 6% à 8%, il y a les catégories du transport et de stockage, les services administratifs, le commerce, les arts, le divertissement et les loisirs, entre autres.

Ces hausses découlent, sans nul doute, des réajustements dans le sillage de l’introduction du salaire minimal à partir de janvier 2018. Selon les données disponibles, ce sont quelque 166 000 employés qui ont vu leurs rémunérations mensuelles passer à Rs 9 000. À cette majoration ayant pour objectif de combattre la pauvreté s’ajoute la compensation salariale effective à chaque début d’année afin de contenir l’impact de toute hausse dans le coût de la vie. Accorder un salaire élevé alors que le volume de travail abattu ne bouge guère pourrait poser problème, affirme la Banque de Maurice dans le procès-verbal de la réunion du Monetary Policy Committee le 17 mai dernier.

« Les salaires plus élevés en 2018 ont été drivés par une majoration notable dans les rémunérations dans le secteur privé, » affirme la Banque de Maurice.

Dette publique : intérêt moindre pour les nouveaux bons de l’État

Des Rs 800 millions d’obligations à court terme (connues comme Treasury Certificates) que le ministère des Finances a mises à la disposition des entités publiques non-financières, que 10% du montant ont trouvé preneurs, affirme la Banque de Maurice.

Les Treasury Certificates d’une maturité de 91 jours, assortis d’un taux d’intérêt à 2.14% n’ont attiré aucun soumissionnaire. Il y a eu une offre pour les obligations de 182 jours pour un montant de Rs 80 millions. Et les Treasury Certificates de 364 jours ont obtenu une demande pour la somme Rs 5 millions, à un taux de 2.64%, dit la banque centrale dans un document publié sur son site le 4 juin, un jour après avoir communiqué l’offre de la Trésorerie publique.

À travers ces Treasury Certificates, l’État a ciblé des organisations publiques n’étant pas engagées dans des activités financières à investir leur surplus temporaire dans des bons à court terme, des instruments ayant des maturités répondant aux exigences des flux de trésorerie de ces entités. Le taux d’intérêt prédéterminé est supérieur à ceux disponibles dans le circuit bancaire traditionnel.