Manish Bundhun (Rogers) : «La technologie va automatiser le back office du département RH» | Défi Économie Aller au contenu principal

Manish Bundhun (Rogers) : «La technologie va automatiser le back office du département RH»

Manish Bundhun

À l’ère de la digitalisation, le métier des Ressources humaines (RH) est en pleine évolution. Dans cet entretien, Manish Bundhun, Chief Human Resources Executive chez Rogers, nous parle de la « transition » digitale.

Quelle est la meilleure façon d’exercer les ressources humaines actuellement ?
Exercer le métier des Ressources humaines, c’est essentiellement accompagner et guider les autres dans leur parcours professionnel, les aider à s’épanouir. Avant tout, il s’agit d’une question d’intégration à un environnement de travail. Sachant cela, notre but est de créer un environnement favorable à l’épanouissement de tous.

Le rôle des RH n’est-il pas aussi d’accompagner la transformation digitale ?
À mon avis, nous sommes davantage dans la « transition » que la « transformation » : digitale. Nous évoluons déjà dans un monde digital, et ce n’est pas la première fois qu’on fait face à des changements de ce type : il y a déjà eu la révolution industrielle, puis la révolution informatique, et l’avènement de l’internet. Certes, nous devons prendre en compte de tels changements, mais ce n’est pas uniquement le rôle du RH. Notre but, c’est d’accompagner, de favoriser un changement d’état d’esprit, et de savoir comment équiper les employés des compétences nécessaires afin qu’ils s’adaptent plus facilement. 

De quelle manière le capital humain est-il un moteur de croissance ?
Le terme « capital humain » a tendance à dépersonnaliser et déshumaniser. Je préfère parler de « ressources humaines ». Sans les ressources humaines, il n’y a tout simplement pas de croissance.

L’impact de l’informatique sur les RH est de plus en plus important. Selon vous, les logiciels RH ont-ils la capacité d’absorber la gestion administrative de la fonction RH ?
Au niveau des RH, certaines choses peuvent être remplacées, d’autres non. Au final, nous aurons toujours besoin d’empathie, de contact humain et d’intuition dans le monde des affaires.

Pouvez-vous nous parler des recrutements futurs à l’ère de la technologie ?
À l’avenir, les recrutements se feront de plus en plus en mode digital, d’autant plus que nous recherchons des personnes ayant des compétences dans les nouvelles technologies.

Quelle est la prochaine révolution dans le secteur des RH ?
La technologie va automatiser le back office et la paperasse administrative. La digitalisation va permettre aux compagnies d’être mieux connectées à leurs clients et à leurs employés. Cela permettra aux RH de se focaliser sur les relations humaines, sur l’écoute, et de mieux comprendre les besoins de l’entreprise.

Pour terminer, quelles sont les erreurs à ne pas commettre pour effectuer un bon recrutement ?
Avant tout, il s’agit d’être bien préparé avant l’entretien. Si on ne sait pas exactement quel type de profil on recherche, quelles sont les compétences ou l’expérience requise pour le poste, on part du mauvais pied.

Ensuite, il ne faut pas se limiter à un seul entretien. Comme pour un examen, un unique entretien ne va pas forcément vous donner une image réaliste de la personne, de ses compétences, de son attitude et de son expérience.

Il y a différents types d’entretiens. On peut par exemple simuler une mise en situation, surtout pour les postes qui requièrent des compétences techniques. Il y a aussi ce qu’on appelle des Behavioural Interviews, qui permettent de savoir quel profil de personne on a en face de soi, quels sont ses traits de caractères dominants…

En règle générale, l’objectif est de mettre la personne à l’aise et d’engager une conversation pour mieux faire connaissance avec elle.