Gestion des défauts de paiement : les investisseurs sur le marché de la dette privée doutent de leur capacité

87 % des investisseurs sur les marchés de capitaux mettent en œuvre une stratégie de prêts directs : c’est ce qui ressort d’une étude effectuée par Ocorian auprès de 100 décideurs sur les marchés de capitaux. Toutefois, 44 % des sociétés en Afrique affichent leur confiance quant au suivi des clauses restrictives de la dette.
Plus de la moitié des 87 % des investisseurs mentionnés plus haut pensent ne pas être en mesure de gérer le recouvrement des pertes. Cela ne serait pas sans conséquence dans l’éventualité que les défauts de paiement des entreprises grimpent à mesure que les politiques de soutien mises en place par les gouvernements en raison de la pandémie sont supprimées.
La plupart des investisseurs sur les marchés de capitaux prévoient d’étendre leur stratégie de prêts directs. 30 % seulement disposent d’un plan qu'ils sont en train de mettre en œuvre selon le Capital Markets report, commandité par Ocorian et qui s’intitule NavigatingCovExit : Searching for value in the debtmarkets.
Alan Booth, Global Head of Capital Markets chez Ocorian explique que le nombre relativement faible de défauts de paiement à ce jour indique que les investissements dans la dette privée ont été résilients. Cependant, souligne-t-il, le soutien gouvernemental et le faible coût des financements peuvent masquer un degré variable de traumatisme sur le marché. « À mesure que ce soutien touche à sa fin et que les taux d’intérêt augmentent, on peut s’attendre à voir des entreprises en détresse, mais aussi des opportunités dans certains secteurs. La manière dont les gestionnaires de dettes privées réagiront sera variée, et il est fort probable que nous voyions le nombre de faucons dépasser les colombes », argue Alan Booth.
Quant à Robert Hovenier, Managing Director du bureau d’Ocorian à Maurice, il relate que le rapport met en exergue le fait que l’arrivée des vaccins tant attendus, a un impact direct sur les perspectives de reprise des économies. Et d’ajouter que « de plus, selon cette étude, les investisseurs se concentrent désormais sur des stratégies de prêt. Alors qu’il existe toujours un élément d’incertitude lié à la pandémie, chez Ocorian, nous sommes en mesure d’aider nos clients à améliorer leur résilience et à rationaliser leurs opérations ».
En chiffre
Taux moins confiants pour les différents traitements
Le recouvrement des pertes : 47 %
L’évaluation des risques : 53 %
La production de relevés : 54 %
Le suivi des clauses restrictives de dette : 57 %
Le niveau de confiance des sondés concernant les capacités de recouvrement des pertes :
Européens : 28 %
Nord-américains : 40 %
Africains : 48 %
Asiatiques : 72 %
Fabrice Larétif
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