Contrôle des prix - Jayen Chellum : «Un impact minime sur les consommateurs» | Défi Économie Aller au contenu principal

Contrôle des prix - Jayen Chellum : «Un impact minime sur les consommateurs»

L’imposition d’un contrôle de prix sur les grains secs et la décision du gouvernement concernant les factures d’électricité, sont jugées trop timides.

Le secrétaire-général de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM), Jayen Chellum, juge trop timide la démarche gouvernementale.  Il affirme avoir demandé qu’il y ait un contrôle de prix sur une vingtaine de produits de consommation courante dont le lait, le fromage, le lait pour nourrissons, les couches et le riz basmati et regrette que le gouvernement ne l’ait fait que sur les grains secs, les sardines et les pilchards. « Je trouve que l’impact sera très minime sur les consommateurs », dit-il.

Commentant l’annonce du ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, sur une publication sur une base mensuelle des prix des différents articles, à l’intention des consommateurs, il trouve que cela suscite plusieurs questions.

Plusieurs initiatives dans cette direction dans le passé, dit-il, n’ont pas donné les résultats escomptés. Il cite, entre autres, l’observatoire des prix. Il cite aussi le National Price Consultative Council, qui ne s’est pas réuni pendant plusieurs mois.  Il trouve qu’il est très difficile de publier une liste des prix car avec la politique de libre concurrence, les prix varient d’un commerce à l’autre, à travers le pays. « L’intention du ministre est bonne, mais je souhaite qu’il y ait des débats approfondis entre les différents partenaires pour trouver une formule appropriée dans l’intérêt des consommateurs », dit-il.

Jayen Chellum est déçu de la décision du gouvernement d’exempter les catégories les plus faibles de la société du paiement de la facture d’électricité et une réduction de Rs 200 pour les autres consommateurs sur leurs factures de mars et d’avril. S’il est satisfait qu’il n’y aura pas de paiement pour les défavorisés, il se plaint que les autres consommateurs qui ont été contraints de consommer plus d’électricité durant le confinement, n’aient eu qu’une exemption de Rs 200 seulement.  « Cela n’aura plus ou moins pas d’effet sur leurs bourses », affirme-t-il.  Il déclare avoir fait une demande au gouvernement pour que « le CEB travaille sur une moyenne en se basant sur les factures des six derniers mois et d’y imposer 10 % sur les factures qui ont dépassé une certaine limite »

De son côté, le président du Mauritius Labour Congress (MLC), Haniff Peerun, qui réclame, depuis des années, un contrôle des prix sur des articles de consommation, ne cache pas sa satisfaction devant la décision du gouvernement. « C’est déjà un pas dans la bonne direction ». Néanmoins, il aurait souhaité qu’il y ait un contrôle de prix sur les médicaments qui ne cessent de prendre l’ascenseur, de même qu’un contrôle graduel de prix sur les autres produits de consommation.

Il trouve aussi louable la décision du gouvernement d’exempter les catégories les plus faibles de la société du paiement d’électricité. Toutefois, il plaide pour que les autres citoyens bénéficient de certaines exemptions afin d’alléger leurs fardeaux financiers. « Pourquoi ne pas enlever la Taxe à valeur Ajoutée sur les factures ? », dit-il.