Harvesh Seegolam : «La coordination entre les banques centrales et les autorités de régulation doit être renforcée»

L’émergence de la technologie est irréfutable. Omniprésent au sein du monde professionnel, elle redéfinit le paysage financier ainsi que la relation entre les humains et l'argent. C’est du moins l’avis d’Harvesh Seegolam, Gouverneur de la Banque de Maurice (BoM).

Celui-ci est intervenu lors de l’Economic Times 3rd Banking, Financial Services and Insurance Innovation Tribe Virtual Summit and Awards. Dans son discours, qui s’intitule ‘Creating enabling Fintech ecosystems: the role of central banks/regulators’, le Gouverneur a également évoqué les initiatives mises en œuvre par la BoM, comprenant un cadre juridique pour renforcer et moderniser le secteur bancaire et financier. Par ailleurs, toujours selon le gouverneur de la BoM, l'adoption de la Fintech doit être soutenue par les régulateurs, la coordination entre les banques centrales et les autorités de régulation, et doit être renforcée à l'échelle mondiale. « Cela est particulièrement important pour s'assurer que les effets positifs de la rupture technologique sont récoltés, mais sans compromettre l'adhésion aux principes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a-t-il fait ressortir. Pour rappel, la BoM travaille sur plusieurs projets actuellement, dont la création d'un registre KYC centralisé, le développement d'une monnaie numérique de la BoM ou encore l'élaboration d'un cadre pour les banques numériques.

Pour Harvesh Seegolam, les conditions préalables à l'expansion et à l'adoption optimales de la Fintech dans le monde se traduisent par un cadre réglementaire favorable, la disponibilité d'une infrastructure physique et technologique et des ressources humaines talentueuses.

Fabrice Larétif