Performances : les hôtels Indigo creusent les pertes trimestrielles | Défi Économie Aller au contenu principal

Performances : les hôtels Indigo creusent les pertes trimestrielles

Les hôtels Indigo incluent l’établissement du Suffren, à Port-Louis.

Premier opérateur dans l’hôtellerie d’affaires à Maurice, le groupe Tropical Paradise & Co a annoncé des pertes en hausse de quelque 400 % pour la période de juillet à septembre. Encore une preuve que l’hôtellerie vit ses pires moments dans le sillage des restrictions de voyages associées à la pandémie de la Covid-19.

Les pertes après impôts ont été de quelque Rs 39,4 millions au premier trimestre de l’année fiscale 2020-2021 contre Rs 8,1 millions lors de la précédente période similaire. Les recettes ont reculé à Rs 77,1 millions (contre Rs 192,3 millions), est-il dit dans le bilan trimestriel publié sur le site de la Bourse de Maurice.

« Au cours du premier trimestre, les opérations et la performance du groupe ont encore été impactées par les restrictions en vigueur pour les frontières mauriciennes. Les restaurants, bars et facilités de conférences ont essentiellement drivé les revenus », fait ressortir le conseil d’administration du groupe Indigo. « Cependant, le niveau des recettes a été insuffisant et, de fait, le groupe a réalisé une perte avant impôts de Rs 45,6 millions. »

Faisant partie du conglomérat Eclosia et opérant sous l’enseigne commercial Indigo, le groupe Tropical Paradise est propriétaire et gérant du Labourdonnais Waterfront, Suffren, Suffren Apart’hotel (Port-Louis), Hennessy Park (Ebène), The Address Boutique (Baie du Tombeau).

En sus du tourisme venant pour soleil, plage et lagons, Maurice se positionne comme une destination pour les affaires. En 2019, le nombre d’étrangers ayant fait le déplacement vers Maurice pour les affaires et /ou assister à des conférences s’est élevé à 78,930. Il a compté pour 5,7 % des arrivées. Si le nombre de visiteurs a connu une progression de 0,2 %, Statistics Mauritius révèle que les arrivées sous la catégorie des conférences ont chuté de 31,2 %.

Avec la fermeture des frontières en mars, la réouverture sous strictes conditions depuis le 1er octobre et un monde des affaires en désarroi, l’industrie du voyage ne décollera pas de sitôt. Ce faisant, tous les segments seront impactés, incluant les voyages d’affaires tant à Maurice et ailleurs.