APEC propose des solutions pour lutter contre le chômage | Défi Économie Aller au contenu principal

APEC propose des solutions pour lutter contre le chômage

Chômage

« Maurice compte actuellement plus de 45 000 chômeurs et avec la fin des projets Wage Assistance Scheme et autres projets pour soutenir les PMEs d’ici fin décembre 2020, le spectre d’un taux de chômage dépassant la barre de100 000 se pointe à l’aube de 2021 », soutient le président de l’Association de la Protection des Consommateurs (APEC), Suttyhudeo Tengur
 
Face à une telle situation, comment faire face pour renverser la vapeur ? Selon lui, valeur du jour, beaucoup de compagnies privées qui soumettent leurs offres pour des travaux publics s’appuient sur le faible coût de la main-d’œuvre importée pour décrocher des contrats et cela aux dépens de la qualité de la main-d’œuvre mauricienne.  Dans la fonction publique, poursuit-il, tout contrat public est alloué au « lowestbidder » qui se conforme aux conditions et règlements stipulées dans l’appel d’offre.

« Dans cette perspective, il serait souhaitable que le gouvernement revoie sa politique en exigeant que les compagnies soumissionnaires qui répondent à ces appels d’offre incluent une clause obligatoire afin qu’ils n’utilisent que la main-d’œuvre mauricienne pour exécuter les projets pour lesquels ils bénéficieront d’un contrat », suggère le président de l’APEC. Pour lui, cela devra tenir compte de deux facteurs : premièrement que l’île s’engage à devenir un ‘high incomeeconomy » et deuxièmement que même si les propositions financières sont de 15% plus élevées que le ‘lowest bidder’, la préférence devra être donnée à la compagnie dont l’engagement pour embaucher 80% la main-d’œuvre mauricienne soit sans faille et garanti sur papier comme c’était auparavant.« A travers une telle mesure, on pourra aider à lutter contre le taux de chômage qui ira en grandissant d’ici l’année prochaine », appuie-t-il.

Formation

Une deuxième proposition est que les Mauriciens qui se trouvent au chômage avec des minces perspectives d’emploi, aient l’opportunité d’être formés dans différentes disciplines, telles que la maçonnerie, la plomberie, l’électricité, la pose des carreaux, la boiserie entre autres.  

« Et certainement cette formation pourrait leur garantir un salaire plus ou moins satisfaisant afin de nourrir leurs familles », avance Suttyhudeo Tengur. Ce dernier est d’avis qu’en alliant ces deux objectifs et en créant les conditions propices pour encourager la main-d’œuvre mauricienne de se tourner vers des nouveaux horizons, le problème de chômage ne devrait plus être un souci majeur sur le plan socio-économique pour le gouvernement.