Office Attendant : un poste qui exige la confiance et le sens de responsabilité | Défi Économie Aller au contenu principal

Office Attendant : un poste qui exige la confiance et le sens de responsabilité

Chekori Sooroojdeho
Chekori Sooroojdeho posant avec le ministre Soodesh Callichurn.

‘Office attendant’ (préposé de bureau), attaché au service du ministre du Travail, des Relations industrielles et de l'Emploi, Chekori Sooroojdeho tire sa révérence après 44 ans de service. Son témoignage fait la lumière sur les devoirs et responsabilités de cette profession.

Être attaché au service d'un ministre, c'est avant tout une question de confiance. Chekori Sooroojdeho, que les fonctionnaires du ministère appellent affectueusement Chacha, a servi Showkutally Soodhun, Vasant Bunwaree, Jean-François Chaumière, Shakeel Mohamed et Soodesh Callichurn, qui ont tous apprécié sa discrétion et son sens du devoir. C'est lui qui distribue le courrier entre le ministère du Travail et le Bureau du Premier ministre. Il est le premier à entrer dans le bureau du ministre , chaque matin, pour s'assurer que tout est en ordre avant son arrivée. C'est toujours lui qui prépare le thé. « Tout est une question de confiance », dit-il.

C'est encore lui qui accueille, en premier, les personnalités venues rendre visite au ministre, dont des représentants de l'Organisation Internationale du Travail et autres ministres étrangers. Pour l'occasion, il porte une cravate. Mais sa tâche n'a pas toujours été facile quand il a accueilli des personnes qui voulaient rencontrer le ministre. « Il y a une procédure à suivre. Ce qui n'est pas au goût de certaines personnes et je dois les ramener à la raison avec tact.» Comme l'explique Mariahven Caremben, ancien directeur du travail et aujourd'hui conseiller au ministère du Travail, un ‘attendant’ attaché au service du ministre est avant tout la vitrine du ministère. « Il doit tout faire pour maintenir la bonne image du ministère. ».

Chekori explique qu'il doit rester au ministère aussi longtemps que le ministre est au parlement pour une session nocturne, à moins que ce dernier lui demande de partir. Il cite notamment les débats budgétaires et la présentation d'un projet de loi par le ministre de tutelle tard dans la nuit. Il travaille aussi quand il y a une session parlementaire, le samedi. « À tout moment, le ministre pourrait avoir besoin de mes services », dit-il.
Négociation au ministère

De plus, il reste à son poste aussi longtemps que dure une négociation au ministère. Il garde toujours en mémoire ce jour où les négociations entre les syndicats et la Mauritius Sugar Planters' Association (MSPA) ont duré jusqu'à cinq heures du matin. Il avait servi le thé aux personnes présentes. « Je n'ai eu le temps que de rentrer chez moi et prendre un bain pour reprendre le travail peu de temps après », dit-il.

Soulignons que Chacha  a travaillé comme attendant à la défunte Development Works Corporation (DWC), avant de rejoindre le ministère du Travail en 2000.

Mariahven Caremben explique qu'en dépit de l'évolution technologique, on aura toujours besoin des services d'un attendant pour son apport humain. Parlant de ce métier, il avance que si au départ on exigeait un certificat de sixième aux candidats pour ce poste, au fil des années, on a demandé de plus hautes qualifications, notamment la Form III, le SC et maintenant le HSC. À l'avenir, craint-il, on pourrait exiger des diplômés pour ce poste. Il attire l'attention que des inspecteurs du travail ont débuté comme attendant et ont postulé par la suite pour des postes internes. Il explique que de plus en plus, on aura besoin des personnes avec une bonne maîtrise de la communication verbale pour occuper ce poste.