Fabrication de statuettes : la passion façonnée en profession | Défi Économie Aller au contenu principal

Fabrication de statuettes : la passion façonnée en profession

Antish Sukeea
Antish Sukeea exerce son métier depuis 1999.

C’est pour une noble cause qu’il a commencé à sculpter des statuettes. Aujourd’hui, l’art de façonner l’argile est sa source de revenus. Rencontre avec cet homme de 32 ans qui ne jure que par la créativité.

Amour, détermination et précision ont guidé Antish Sukeea, sculpteur autodidacte, tout au long de ces années consacrées à la réalisation de ses oeuvres. Son talent est inné et ses doigts expriment sa dévotion et sa passion. Comptant 20 années d’expérience dans le domaine de la sculpture, il entre de plain-pied dans ce métier pour en faire son gagne-pain.

Antish Sukeea, habitant de Quatre-Bornes, confie : « J’ai reçu un don divin. Je n’ai jamais appris le métier de sculpteur. Bien que j’ai le School Certificate, c’était toujours mon rêve d’être entrepreneur. J’ai décidé de me lancer dans ce métier et je donne le meilleur de moi-même. L’école n’a pas fait de moi ce que je suis devenu aujourd’hui. C’est la volonté et mon Dieu qui m’aident à fabriquer ces statuettes. Ainsi, ma passion est devenue ma profession ! »

« Plus par amour que pour l’argent »

Épreuve de patience et de concentration avant tout : il ne laisse rien le distraire. D’ailleurs, c’est son amour pour l’art qui l’a attiré vers ce métier. Depuis adolescent, il voulait toujours faire quelque chose de différent et il a choisi de réaliser des statuettes. « Au fil du temps, les gens ont commencé à mettre des statuettes dans leur cour et cela m’a procuré du travail. Je le fais plus par amour que pour l’argent. »

Pour Antish Sukeea, c’est tout un art. Après sa première création en 1999, il dit avoir reçu beaucoup de commandes des particuliers et son savoir-faire s’est vite répandu grâce au bouche à oreille. Pour le marketing, il utilise les réseaux sociaux. Une stratégie payante puisqu’il obtient plusieurs commandes venant des associations et des temples.

Une moyenne de 40 statuettes par mois

Antish Sukeea, sculpteur autodidacte

« Pour certaines fêtes, je peux réaliser en moyenne 40 statuettes en argile par mois », fait-il ressortir. Lorsque les commandes affluent, sa famille n’hésite pas à mettre la main à la pâte pour l’aider et ainsi fidéliser les clients. Antish Sukeea dit toujours aimer son métier, même après toutes ces années. « J’aime me dépasser d’une œuvre à l’autre et peaufiner la technique. » Certaines statuettes peuvent lui prendre plus d’une semaine alors que d’autres ne nécessitent qu’un jour de travail.

Il espère inspirer d’autres jeunes à croire en eux en donnant un souffle au domaine de l’artisanat et contribuer à l’économie mauricienne. « Je suis heureux de me lancer dans l’entrepreneuriat afin d’être financièrement stable », lance-t-il en guise de conclusion.