Malgré le coronavirus : les Mauriciens toujours enthousiastes à travailler sur les bateaux de croisière | Défi Économie Aller au contenu principal

Malgré le coronavirus : les Mauriciens toujours enthousiastes à travailler sur les bateaux de croisière

Croisière
Les compagnies de croisière veulent recruter plus de Mauriciens.

Soixante-six Mauriciens embarqueront sur des paquebots ce mois-ci pour y travailler. Une aventure qu’ils ne veulent rater pour rien au monde malgré la crainte grandissante du coronavirus.

Manish Aujayeb, un habitant de Médine-Camp-de-Masque de 24 ans, a déjà commencé à faire ses valises. Ce vendredi 6 mars, il prend l’avion pour s’envoler à Miami. De là-bas, il embarquera sur le bateau de croisière Explorer of the Seas de la compagnie Royal Caribbean International. Un paquebot sur lequel il travaillera comme barman pour une durée de sept mois. Ne craint-il pas le coronavirus dont la propagation suscite l’inquiétude, surtout qu'il y a eu des cas détectés sur des paquebots dont le Diamond Princess. ? « Je n’ai aucune crainte à travailler sur un paquebot. Bien au contraire, on est sur la mer et loin des terres. Je suis très content d’y aller, car ce sera ma première croisière. Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité. Je vais parcourir le monde tout en ayant de l’expérience professionnelle», explique Manish Aujayeb.

Sabina Bibi Ameerally, qui est âgée de 25 ans, est tout aussi sereine. Le 11 mars, elle devient officiellement une employée d’un bateau de croisière. « Je ressens de la tristesse de quitter ma famille pour une durée de huit mois, mais aussi de la joie, car je vais vivre une belle expérience. Mais, je ne ressens nullement de la crainte par rapport au coronavirus », explique cette habitante de Rose-Hill.

Chandra Kumar Seepaul, directeur de CSCS International Manning Ltd (Ndlr : la compagnie recrute des Mauriciens pour le compte de plusieurs compagnies de croisière, à l’instar de Royal Caribbean International, Celebrity Cruises, Virgin Voyages, entre autres), ne cache pas sa perplexité. « Je craignais que les Mauriciens hésitent à travailler sur des bateaux de croisière, mais ce n’est pas le cas. Par ailleurs, j’avais peur que les compagnies de croisière annulent les départs des Mauriciens qui vont travailler pour elles. Ce n’est également pas le cas », explique-t-il.

Au contraire, souligne-t-il, ces compagnies cherchent à recruter davantage de Mauriciens. « Nous devons trouver chaque mois 300 employés Mauriciens. Or, depuis que le coronavirus a pris de l’ampleur, ce nombre a augmenté à 450 », souligne Chandra Kumar Seepaul.

Une hausse qui s’explique par le fait que les compagnies de croisière ne recrutent plus les Chinois ou encore les Indonésiens. Elles préfèrent se tourner vers les pays qui ne sont pas touchés par le coronavirus. Depuis peu, d’autres compagnies ont aussi montré un intérêt à recruter des Mauriciens, à l’instar de la société MCI. Parallèlement, le nombre de Mauriciens qui souhaitent travailler sur des paquebots a augmenté. CSCS International Manning Ltd reçoit, d’ailleurs, une soixantaine de demandes quotidiennement.

Soixante-six Mauriciens prendront de l’emploi sur les bateaux de croisière en ce mois de mars (Ndlr : pour le mois de février, ils n’étaient que quarante à prendre de l’emploi sur les paquebots). Douze d’entre eux sont déjà en poste. Ces Mauriciens, âgés entre 18 ans et 45 ans, embarqueront à Miami, en Floride, à Tampa, à Porto Rico et d’autres ports aux États-Unis. Ils travailleront dans le domaine de la restauration, de la cuisine ou encore du housekeeping.