L’école hôtelière sous la tutelle du ministère du Tourisme - Deepak Benydin : «Nous ne voulons pas la mort du MITD»

Le front syndical des employés du Mauritius Institute of Training and Development (MITD) a adressé une lettre, cette semaine, au Premier ministre, Pravind Jugnauth. Il réclame « la mise sur pied d’un High Powered Committee en vue de trouver une solution alternative à la décision du gouvernement de placer l’école hôtelière sous la tutelle du ministère du Tourisme et d’autres départements sous les ministères du Travail et de l’Éducation ». Selon ce front syndical, « une telle décision équivaudra à une mort lente de cet organisme ».

Le principal négociateur du front syndical, Deepak Benydin, explique qu’il veut « privilégier le dialogue social avec les autorités » et souhaite que d’ici deux semaines, le gouvernement réponde positivement à l’appel des dirigeants syndicaux. « Le MITD a fait ses preuves durant des années dans le domaine de la formation technique et reste un modèle pour le continent africain et pour d’autres pays. Du jour au lendemain, on ne peut scinder cet organisme », avance-t-il.

Deepak Benydin avance que le combat syndical est loin d’être dirigé contre les ministres concernés. « Nous reconnaissons les compétences des ministres du Tourisme, du Travail et de l’Éducation. Nous nous battons pour que le MITD ne perde pas un certain nombre de ses départements. Nous ne voulons pas la mort du MITD », poursuit-il. Le syndicaliste propose que des représentants de l’école hôtelière et d’autres départements siègent dans des sous-comités au niveau des ministères concernés pour y apporter leur expertise.

Deepak Benydin déplore aussi le fait que les employés du MITD attendent leurs Schemes of Service depuis 2008. Il parle d’un « sentiment de frustration », car les promotions sont bloquées et certains postes laissés vacants depuis des années. Le PRB, dit-il, n’a fait aucune recommandation pour le MITD dans son rapport de 2013 en s’appuyant sur le fait qu’un exercice de restructuration était en cours au niveau de cet organisme.

Deepak Benydin soutient que si le gouvernement ne réagit pas positivement à la demande syndicale, ils n’auront d’autres choix que d’organiser une série de protestations devant le siège du MITD à Phœnix et devant le PMO et le ministère du Travail. « Il faut sauver le MITD », dit-il.