Sharmila Jerkoo fabrique des savonnettes 100% naturelles

Malgré les difficultés auxquelles elle doit faire face, Sharmila Jerkoo garde l’espoir que ses savonnettes végétales et 100 % naturelles parviendront à se faire une place sur le marché.
Végétarienne de nature, Sharmila Jerkoo n’a pas raté l’occasion pour suivre un cours de formation sur la fabrication du savon végétal et dispensée par le National Cooperative College, à Bois-Marchand. Au début, elle ne pensait qu’à produire du savon pour son usage personnel. « Je craignais que les savonnettes qu’on trouve sur le marché contiennent des substances non-végétales », dit-elle.
À cette époque, elle gagnait sa vie en faisant de la broderie pour le compte d’un magasin. Mais, graduellement, dit-elle, l’idée de se lancer dans la fabrication de savonnettes n’a cessé de grandir dans son esprit. Ce qui l’a poussée à approfondir ses connaissances en la matière.
Cela fait trois ans depuis que la jeune femme s’est lancée dans la fabrication de savonnettes végétales 100 % naturelles. Elle fabrique des savonnettes à base de pomme de terre, de concombre, d’un mélange de turmérique /miel, de feuilles de bétel, de moringa et d’un mélange de café/sel, entre autres.
Elle reçoit des commandes par téléphone et participe à des foires pour faire connaître ses produits au grand public. « C’est à travers des foires que j’ai pu me faire une clientèle », dit-elle.
Elle importe ses matières premières de l’Inde et de la Malaisie. « Pour m’assurer qu’elles sont 100 % végétales, j’ai effectué des tests dans un laboratoire à Maurice », dit-elle.
Devant le succès de son entreprise, Sharmila rêve de l’agrandir. Elle vise, dans un premier temps, le marché local, notamment les établissements hôteliers, mais avoue qu’elle ne peut le faire faute de moyens financiers. Ainsi, elle est contrainte de faire venir ses marchandises par bateau en petites quantités, avoue-t-elle.
Elle avance que, dans le passé, elle avait entrepris vainement des démarches auprès des autorités en vue d’un soutien financier pour agrandir sa petite entreprise de broderie. « C’est après trois ans qu’on m’a fait savoir que mon Business Plan a été rejeté et entre-temps je me suis lancée dans la fabrication de savonnettes », explique-t-elle. Elle affirme que, finalement, elle s’est tournée vers une compagnie privée en vue d’un éventuel partenariat.
La jeune femme avance qu’avec un soutien financier, elle aurait pu améliorer l’emballage de ses produits. Ce qui lui aurait permis de lorgner la clientèle touristique et le marché international.
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