Christopher O.H Williams, président de l’ALU : «En cinq ans, l’African Leadership University a parcouru un long chemin» | Défi Économie Aller au contenu principal

Christopher O.H Williams, président de l’ALU : «En cinq ans, l’African Leadership University a parcouru un long chemin»

Christopher O.H Williams

Dans le supérieur, l’Africa Leadership University (ALU), à Beau-Plan, se démarque. Les 350 étudiants apprennent à être des leaders pour l’Afrique de l’avenir. Le président de l’ALU, Christopher O.H. Williams, s’y engage. Aujourd’hui, la deuxième cuvée – 100 étudiants venant de 28 pays africains – est au cœur d’une remise de diplômes.

Que célébrons-nous aujourd’hui : la performance académique ? Les compétences transformatives ?
ALU se distingue pour de raisons multiples. Elle a été fondée avec un objectif plus vaste, plus grand que l’exercice d’octroyer des diplômes. La finalité, pour ALU, est de transformer l’Afrique. Nous connaissons tous l’histoire du continent. Ce que nous ignorons, ce sont les économies aux taux de croissance les plus élevés qui s’y trouvent. La démographie croît à une vitesse substantielle. En 2035, l’Afrique aura la main-d’œuvre la plus importante au monde. Cependant, en parallèle, le continent a de nombreux défis à relever. Donc, il y a cette nécessité d’intervenir. ALU a été conçue avec comme objectif de créer une nouvelle génération de leaders africains, des professionnels qui apportent des solutions de manière pragmatique, des dirigeants ayant le sens de l’éthique, des personnes qui pousseront le continent à effectuer les bons choix.

Est-ce qu’il y a urgence pour le développement rapide de l’Afrique ?
La situation exige qu’on se concentre rapidement sur les problèmes de l’Afrique, l’ALU ne pouvait se permettre d’opérer une institution tertiaire traditionnelle. Ce faisant, la base des cours est différente. Les étudiants sont appelés à s’appesantir sur une mission spécifique, choisir certaines opportunités et défis qui leur semblent intéressants et bâtir leur expérience universitaire autour. « They choose a mission not a degree. » En quittant l’université, l’étudiant est prêt à créer un impact dans ce volet des affaires africaines. (…) Nous prenons le temps nécessaire pour choisir ceux qui ont un profil correspondant à ce que nous offrons en termes d’études et d’ambitions.

Les grandes universités ont mis du temps pour se bâtir une réputation…
Si vous nous comparez à Harvard, la différence d’âge est de deux siècles. Relativement aux grandes institutions britanniques, nous en sommes à plusieurs siècles. Nous ne pouvons pas nous permettre tout ce temps. Notre enseignement est totalement différent. Nous mettons l’accent sur des académiciens de talent, ces derniers portant une attention particulière à apporter des solutions de manière rapide. Les étudiants s’imprègnent de ces valeurs. (…) En cinq années d’existence, nous avons parcouru un long chemin. Nous ne pouvons que nous améliorer dans le temps.

Quelle est la part mauricienne dans l’ALU ?
Entre 10 % à 15 % des étudiants sont Mauriciens, comparé à 30 % dans notre université au Rwanda. Donc, cela peut s’améliorer. Afin d’y parvenir, nous devons davantage nous mettre en avant dans le pays. En tant qu’université, nous pouvons ajouter de la valeur aux ambitions de Maurice. Apporter des solutions aux problèmes et attirer le monde vers notre campus, et, par ricochet vers Maurice. Nous pourrons être un partenaire important pour les organisations locales, publiques et gouvernementales. Nous œuvrons pour avoir une relation plus solide avec Maurice.