Mahen Seeruttun sur la ‘liste grise’ de la FATF : «Les déficiences stratégiques résolues d’ici septembre 2021»
Le ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance a réuni la presse, le mercredi 26 février, à Ébène, afin d’apporter des éclaircissements, après que la Financial Action Task Force (FATF) ait placé Maurice sur la « liste grise » en ce qu’il s’agit du blanchiment d’argent.
«Sur un total de 40 recommandations exigées par la FATF, Maurice est en conformité avec 35. Toutefois, le pays est sous observation de la FATF, n’ayant pas satisfait cinq Identified Strategic Deficiencies », a déclaré Mahen Seeruttun. Il a avancé que le gouvernement, en collaboration avec tous les stakeholders, mettra en place une série d’actions afin d’être en conformité avec toutes les recommandations. Du coup, des mesures correctives seront prises selon un calendrier établi pour s’assurer que Maurice soit entièrement « FATF Compliant ».
« Selon le plan d’action, Maurice résoudra toutes ces cinq déficiences d’ici septembre 2021 », a soutenu le ministre Seeruttun. Dans ce même contexte, a-t-il dit, un comité stratégique sera mis sur pied. « Nous allons venir de l’avant avec un premier rapport d’ici le mois de juin prochain », a-t-il avancé. Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance a souligné que parmi les cinq recommandations non respectées, une concerne le secteur du Global Business.
Le flux d’investissements entre l’Inde et Maurice a été remis en question après l’apparition de Maurice sur la « liste grise ». La presse indienne a rapporté que des gestionnaires de fonds ont sollicité le Securities and Exchange Board of India (SEBI). Leur grief a trait à la validité des fonds actifs sur l’Inde avec leurs opérations enregistrées à Maurice, deuxième source d’investissements après les États-Unis. « Il y a un gros travail à faire sur l’Inde. Au niveau du gouvernement, nous allons tout faire pour rassurer les investisseurs », dit-il.
« Je souhaite que Maurice quitte cette ‘liste grise’ d’ici la fin de l’année. Le secteur financier est un pilier extrêmement important pour notre économie. Il faut s’assurer qu’il ne soit pas affecté. C’est le devoir du gouvernement ainsi que du secteur privé de rassurer les investisseurs. On fera tout pour qu’il n’y ait pas d’impact négatif sur le secteur », a-t-il soutenu.
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