Coronavirus : les commerçants s’inquiètent pour leur stock

Fermeture de magasins en Chine, lignes aériennes perturbées… Les commerçants mauriciens qui achètent des produits de  Chine et de la Thaïlande ne cachent pas leurs appréhensions pour leur stock. Ils enregistrent un manque à gagner.

Yogen Munisamy, directeur de Gassen Boutique, est dans le commerce des produits artisanaux tels que coquillages, dodos, maquettes et colliers. Selon lui, le coronavirus menace d’affecter son business lorsque le stock sera épuisé dans les prochains mois. «J’ai noté une baisse de touristes chinois ces derniers jours, cela affecte mon business. Il y a un manque à gagner d’environ 35 %. Qui dit annulation de vols dit aussi rupture de stock de certains produits », précise-t-il.

L’avis est partagé par Riyad Satar, comptant 20 ans d’expérience dans le commerce. « Je devais prendre l’avion en mars, j’ai dû tout annuler à cause du coronavirus. Cette situation peut durer plusieurs mois et affecter environ 50 % de mon business », note-t-il.

Bacten  Tangalen ne dira pas le contraire. Ce commerçant, qui a 33 années d’ expérience dans la vente d’objets décoratifs, est inquiet. « J’ai dû renvoyer mon voyage vers la Chine qui était prévu en mars. J’observe un manque à gagner de quelque 30 % et les touristes chinois se font rares, comme au marché de Port-Louis. Cela affecte mon business », note-t-il. Quant à Cassim Ali, qui compte 35 ans expérience dans la vente du prêt-à-porter en provenance de la Thaïlande, est déçu. Ce dernier enregistre un manque à gagner qu’il chiffre à quelque 40 %, car il a renvoyé son voyage et les arrivées touristiques sont également en chute, ce qui occasionne une diminution de ses ventes.

Par contre, Uma Kamiya est un peu soulagée pour l’heure. Elle possède 30 ans d’expérience dans la commercialisation des ‘shawls’ (châles) importés de Thaïlande. Dans la conjoncture actuelle, sa vente est stable, avance-t-elle.