Performances : les arrivées touristiques ont chuté de 1,1% en 2019 | Défi Économie Aller au contenu principal

Performances : les arrivées touristiques ont chuté de 1,1% en 2019

Tourisme

C’est confirmé. Maurice a accueilli moins de visiteurs en 2019 par rapport à l’année précédente. Le nombre de touristes chinois, indiens, anglais, sud-africains et à un degré moindre, allemands et réunionnais, a contribué à cet état de choses. Le point sur une difficile année pour les opérateurs avec le relevé mensuel de Statistics Mauritius, document rendu public le mercredi 15 janvier.

Évolution des arrivées sur 12 ans

Évolution des arrivées sur 12 ans

Entre 2018 et 2019, ce sont 15 920 touristes de moins qui ont foulé le territoire mauricien, représentant une baisse de 1,1%. Il faut remonter jusqu’à 2009 pour assister à une baisse dans les arrivées. Or, à cette époque, nous étions au coeur d’une crise financière mondiale. Dans la région, les autres destinations touristiques sont les Maldives, Madagascar et les Seychelles. Vendredi dernier, les Seychellois ont annoncé une progression de 6% dans les arrivées.

Éclairage : en deçà des prévisions

Au fil des mois, la tendance s’est précisée. Arrivées et revenus ont été inférieurs à ceux de l’année précédente. Et Statistics Mauritius, tenant compte de ces facteurs, a dû revoir à la baisse ses estimations. La dernière, en date de fin novembre, a fait état d’arrivées de 1,4 million, presque identique à ceux de 2018. Or, les faits sont tout autre. Idem pour les revenus où la Banque de Maurice s’attend à ce que l’industrie ne génère que Rs 63,5 milliards, soit 0,8% de moins qu’en 2018. On sera fixé sur le montant au cours de la troisième semaine de février.

Pourquoi cette industrie est-elle essentielle pour notre économie ? Le tourisme est un pilier incontournable de l’économie mauricienne, de par le nombre d’emplois directs et indirects (environ 100 000) et les revenus en devises étrangères. Sa performance a une incidence sur la croissance et la Bourse de Maurice. La preuve : la croissance a été revue à 3,6% en 2019. En outre, les valeurs hôtelières ont été délaissées par les investisseurs.


Six visiteurs sur 10 sont Européens

Six visiteurs sur 10 sont Européens

Si l’Europe éternue, notre industrie touristique afficherait une forte fièvre. Parce que, sur chaque dix visiteurs, six sont en provenance de ce continent. L’Afrique avec son 1,2 milliard d’habitants n’a contribué qu’à la hauteur de 22,5% des arrivées totales. Ce marché est dominé par l’Afrique du Sud. Au-delà de ces sources européenne et africaine - diversifiées en termes de pays - nous notons que la part de l’Asie est en baisse dans son ensemble, suite au fort recul dans les arrivées chinoises et indiennes. L’Océanie (incluant l’Australie) et les Amériques demeurent des marchés minimes.

Les visiteurs par avion plus dépensiers

Les visiteurs par avion plus dépensiers

Les arrivées par avion ont reculé de 1,6% en 2019 comparées à l’année précédente alors que le nombre de croisiéristes a connu un bond de 13,9%. Dans l’industrie, on explique que les visiteurs par avion sont ceux qui dépensent le plus tant à l’hôtel ou à l’extérieur. Les croisiéristes, de passage pour une journée voire trois dans le pays, sont plus friands de découvertes rapides à travers le pays avant de regagner le paquebot.

La France en pole position

Pays Nombre Part
France 302,038 21,8%
Grande-Bretagne 141,520 10,2%
La Réunion 137,570 9,9%
Allemagne 129,100 9,3%
Afrique du Sud 118,556 8,6%
Inde 75,673 5,5%
Chine 42,740 3,1%
Suisse 42,045 3%
Italie 41,991 3%
Arabie Saoudite 22,788 1,6%

Les quatre premiers marchés comptent pour 51,2% de l’ensemble des arrivées. La France est la seule des sept sources de visiteurs à avoir enregistré une progression dans le nombre de visiteurs, ce dans un contexte où les Gilets Jaunes ont perturbé dans une certaine mesure l’activité économique. La Grande-Bretagne, même en recul, se maintient à la deuxième place, suivie de La Réunion. Notons l’entrée de l’Arabie Saoudite dans le Top 10, grâce à un bond de 38% dans les arrivées sur une année.