Sharemeen Khan la star du mehendi | Défi Économie Aller au contenu principal

Sharemeen Khan la star du mehendi

Sharemeen Khan

L’application du mehendi est plus qu’un métier pour Sharemeen Khan, c’est un art qu’elle fait parler au quotidien, depuis cinq ans, dans la fameuse allée aux parasols du Caudan Waterfront. Rencontre.

Le mehendi est un art par lequel des motifs décoratifs sont  appliqués sur les mains, les pieds et autres parties du corps avec du henné. Connu aussi comme un tatouage éphémère (contrairement au tatouage traditionnel qui est permanent), cette forme d’art corporel, pratiqué depuis des âges dans le sous-continent indien, prend de plus en plus d’ampleur, transcendant les barrières culturelles, ethniques, de sexe ou d’âge. Les sceptiques n’auront qu’à se rendre sur le stand occupé par Sharemeen Khan pour s’en rendre compte. Quand ils passent devant, des Mauriciens comme des touristes ne peuvent résister à se faire dessiner «leur» mehendi.

Sharemeen Khan

On y trouve plus d’une centaine de modèles, de toutes les dimensions et dont une grande partie est issue de sa propre création. Parmi eux, on trouve des dodos, des cartes de Maurice, des thèmes floraux, entre autres. Bref, il y en a pour tous les goûts. « Le prix d’une application du mehendi dépend de la dimension du dessin et du modèle choisi », explique-t-elle.

Sharemeen est attirée par cet art corporel depuis son enfance. Elle était toujours là quand les aînés appliquaient du mehendi à la maison, suivant scrupuleusement chaque étape de l’opération pour ensuite la pratiquer sur ses amies. Si bien qu’à l’âge de 11 ans, nous dit-elle, elle appliquait du mehendi comme une vraie pro sur ses cousines et les autres membres de la famille, pour les mariages et autres événements familiaux. Par la suite, elle a suivi des cours chez Peeroo Institute of Mehendi Co Ltd à Port-Louis. Elle a aussi participé à des concours sur l’application du mehendi où elle est sortie en première position. « Aujourd’hui, ma passion est devenue mon métier », dit-elle.

Rapide et pro

Sharemeen Khan
Sharemeen devant son stand.

On est en pleine conversation quand une jeune touriste s’approche du stand. Après avoir attentivement étudié tous les modèles du catalogue, elle se décide pour un petit dessin floral sur la main. La rapidité avec laquelle Sharemeen exécute ce travail est vraiment époustouflante. Le tout est fait en deux minutes. La jeune femme nous explique que c’est une question de pratique. Ravie, la jeune touriste accepte de poser pour nous.

Quelques minutes plus tard, Sharemeen fait montre à nouveau de son talent en réalisant un dessin plus compliqué sur la cheville d’une autre touriste en cinq minutes. Ensuite, c’est au tour des visiteuses venues de l’Inde de donner du look à leur main. Et ces trois opérations, qui pour nous paraissent très compliquées, ont pris moins d’une demi-heure.

Notre interlocutrice explique qu’elle a des motifs pour diverses parties du corps humain, tant pour les filles que pour les garçons. Elle explique que le mehendi a l’avantage de s’estomper après une semaine.

Avant de s’installer au Caudan Waterfront, elle a travaillé dans un magasin en tant que ‘shop supervisor’ tout en pratiquant parallèlement l’application du mehendi. Par la suite, elle s’est fait remarquer par une responsable du Caudan Waterfront qui lui a proposé un emplacement. Cette dernière l’a fait rencontrer l’Events Manager qui a accepté sa demande. Cinq ans après, elle est toujours là à faire le bonheur des amoureux du mehendi. Parlant de ses projets d’avenir, elle envisage maintenant de décorer des paniers avec des motifs de mehendi. Ses premiers essais ont été concluants.