Fiscalité - Recettes publiques : le ratio impôts/PIB supérieur à 20% pour Maurice | Défi Économie Aller au contenu principal

Fiscalité - Recettes publiques : le ratio impôts/PIB supérieur à 20% pour Maurice

MRA

Le ratio impôts/PIB à Maurice a augmenté de 0,2% entre 2016 et 2017, passant de 19,6 % en 2016 à 19,8 % en 2017. C’est ce qui ressort d’une étude récemment publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les recettes fiscales ont continué de grimper ces dernières années grâce à l’adoption d’interfaces conviviales.
Les recettes fiscales ont continué de grimper ces dernières années grâce à l’adoption d’interfaces conviviales. 

À titre de comparaison, la moyenne des 26 pays d’Afrique figurant dans la publication est restée stable à 17,2 % au cours de la même période. Sur une plus longue période, la moyenne des 26 pays africains a augmenté de 1,5 % entre 2008 et 2017, passant de 15,7 % en 2008 à 17,2 % en 2017. Quant à Maurice, le ratio a augmenté de 1,1%, de 18,7 % en 2008 à 19,8 % en 2017. Depuis 2000, le ratio impôts/PIB le plus élevé à Maurice était de 19,8 % en 2017, et le ratio le plus bas de 16 % en 2002.

Le ratio impôts/PIB à Maurice en 2017 (19,8 %) était supérieur de 2,7 % à la moyenne des 26 pays d’Afrique figurant dans la publication 2019 (17,2 %) mais inférieur à la moyenne d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) qui affichait un ratio de 22,8 %

La structure fiscale est mesurée par la part des principales catégories d’impôts dans le total des recettes fiscales. La principale source de recettes fiscales à Maurice en 2017 provenait des taxes sur la valeur ajoutée (34 %). La deuxième plus importante source provenait des autres impôts sur les biens et les services (30 %).

En 2017, les recettes non fiscales de Maurice représentaient 3,7 % du PIB et elles étaient inférieures aux recettes fiscales (19,8 % du PIB). Les recettes diverses et non identifiées représentaient la plus grande part des recettes non fiscales en 2017, s’élevant à 1,1 % du PIB et 29,7 % des recettes non fiscales.

Dans la classification de l’OCDE, le terme impôts se limite aux versements obligatoires sans contrepartie aux administrations publiques. Les impôts sont sans contrepartie car les prestations fournies par les administrations aux contribuables ne sont pas normalement proportionnelles à leurs paiements. Les recettes non fiscales incluent toutes les autres recettes qui ne sont pas classifiées en tant qu’impôts.

L’édition des Statistiques des recettes publiques en Afrique 2019 a été présentée à Tunis, lors de la 13e session du Comité des directeurs généraux des offices nationaux de statistique de l’Union africaine.

« Les économies africaines restent très tributaires des impôts sur les biens et services, qui ont généré, en moyenne dans les 26 pays 53,7 % du total des recettes fiscales. Au sein de cette catégorie, les taxes sur la valeur ajoutée ont représenté 29,4 % des recettes fiscales totales. De leur côté, les impôts sur les bénéfices des sociétés ont procuré 18,6 % du total des recettes fiscales, soit davantage que dans la région ALC et dans la zone OCDE, ce qui équivaut à 2,8 % du PIB en 2017. Ce niveau est identique à celui de 2016, mettant ainsi un terme au déclin de cette catégorie de recettes en pourcentage du PIB depuis 2013 », fait ressortir l’OCDE.

Structure fiscale comparative (% en chiffres ronds)

Type de fiscalité Maurice Afrique ALC OCDE
Impôts sur le revenu des individus 10 15 10 24
Impôts sur les bénéfices des sociétés 15 19 16 9
Cotisations de sécurité sociale 4 8 17 26
Taxe à valeur ajoutée 34 29 28 20
Autres impôts sur les biens et services 30 24 22 13
Autres impôts 8 4 8 8