Stabilité financière - Endettement des foyers : recul des prêts pour le logement | Défi Économie Aller au contenu principal

Stabilité financière - Endettement des foyers : recul des prêts pour le logement

Infrastructure
Les emprunts des ménages pour d’autres finalités, telles que l’achat de véhicules, sont en hausse.

Les crédits contractés par des ménages indiquent clairement une tendance qui se confirme au fil des récentes années. Ils sont plus enclins à emprunter pour des besoins autres que le logement. C’est ce qui ressort du dernier rapport sur la stabilité financière publié par la Banque de Maurice.

L’endettement des ménages a continué à être influencé par l’environnement de faibles taux d’intérêt et par l’abolition de la limite sur la valeur du prêt. Les banques sont donc libres d’appliquer leur propre limite en fonction de leur appétit pour le risque.

La part des dettes des charges totales pour le logement a reculé de 65,3% en décembre 2018 à 64,6% en juin dernier. La proportion des découvertes pour d’autres fins autres que le logement a progressé de 34,7% à 35,4% au cours de cette même période. Sur une année, les crédits avancés pour le logement ont grimpé de 5,8% à juin dernier. Ceux contractés pour d’autres finalités se sont accrus de 14,3% à 21,5% en juin 2019.

Les avances autres que pour le logement incluent le financement pour l’achat des biens de consommation durables, de terres, de véhicules, des études, des soins de santé, pour investir et à d’autres fins non précisées.

Les foyers ont emprunté principalement en devise domestique. Le risque de change est resté donc minime pour les banques. La part des crédits en roupie de l’endettement des foyers a reculé légèrement de 96,7% en décembre 2018 à 96,5% en juin 2019. Ils n’ont pas autant recours à des financements à court terme, dont des facilités de découvert. Elles ont représenté moins de 5% de la totalité des emprunts des foyers. À fin juin dernier, les lignes de trésorerie ont représenté 3,7% de l’ensemble des dettes des foyers contre 4,7% en décembre dernier.

L’endettement élevé des ménages, mesuré par le ratio du crédit des foyers au Produit intérieur Brut (PiB), a augmenté de 21,8% à juin dernier. Selon la Banque de Maurice, ce niveau ne mérite aucune inquiétude. Cette hausse est expliquée par une expansion plus élevée du crédit des ménages par rapport au PiB et est restée compatible avec la progression économique domestique.

Lorsque l’ensemble des dettes des foyers auprès des banques, d’autres établissements de dépôt, des compagnies d’assurance et de leasing, le total indique un léger recul de 34,2% en décembre à 33,4% à juin dernier. Le ratio du service de la dette des ménages a connu un petit bond pour refléter les frais de service plus élevés par rapport au PiB. Il est passé de 6,4% à 6,5% de décembre à juin derniers.