Parcs de loisir : la CAP demande un audit complet de toutes les installations | Défi Économie Aller au contenu principal

Parcs de loisir : la CAP demande un audit complet de toutes les installations

Casela World of Adventures
La démarche de la CAP fait suite à l’accident au Casela World of Adventures.

Suite à son enquête autour de la sécurité des installations des parcs d’attraction, la 'Consumer Advocacy Platform' (CAP), demande au ministère du Tourisme et à la Tourism Authority de commanditer un audit complet de toutes les installations, 'Tulawaka', tyroliennes et autres 'Canyon Swing',  en vue d’assurer les utilisateurs, Mauriciens et touristes, de la fiabilité de ces installations. De plus, la CAP demande au ministère du Tourisme une législation en vue de la promulgation de règlements exigeant la conformité et la soumission de ces installations à des tests réguliers de conformité.  

Ces demandes de la CAP sont motivées par la confirmation obtenue de la Tourism Authority à l’effet qu’il n’existe pas,  en vertu  de la Tourism Authority Act 2006, des règlements exigeant des opérateurs de parcs d’attraction que leurs installations soient certifiées par un bureau de normalisation ayant les compétences appropriées. La Tourism Authority a répondu, après trois mois, aux demandes d’explications de la CAP, adressées au ministère du Tourisme, que les parcs d’attractions ne sont pas réglementés en vertu de la Tourism Act 2006. De plus, cette autorité a confirmé que les tyroliennes et autres Canyon Swing ne sont pas des activités pouvant faire l’objet d’une surveillance sous la loi.

La démarche de la CAP fait suite à l’accident au Casela World of Adventures, dans lequel une touriste indienne avait subi des dommages à la colonne vertébrale la contraignant de rentrer dans son pays  sur une civière. La CAP avait sollicité du ministère du Tourisme des explications sur une quelconque réglementation pour les installations des parcs de loisir. Celui-ci avait, par la suite, transféré la demande de la CAP à la Tourism Authority.

Pour rappel, un couple de touristes indiens venus passer leur lune de miel à Maurice a du rentrer en catastrophe, suite aux blessures qu’a subies la jeune femme au cours d’un accident sur la nouvelle attraction de Casela, le Tulawaka Gold Coaster. Elle aurait subi des dommages à la colonne vertébrale et a dû rentrer sur une civière.

Cet incident soulève la question plus pertinente de la conformité aux normes des installations des parcs de loisir. Les toboggans, les Tyroliennes et autres quad biking sont-ils sujets à des normes de sécurité ? À quelle fréquence ces installations subissent-elles des vérifications, relatives à la conformité et aux normes ? En cas de certification par un bureau de certification étranger, y a-t-il un audit entrepris par celui-ci ? Y a-t-il une autorité à Maurice pour s’assurer que de telles vérifications ont été faites conformément aux paramètres établis ?  

La CAP déduit que toutes ces interrogations n’ont pas eu de réponses, d’où sa demande d’un audit complet en vue de déterminer la conformité de ces installations aux normes internationales.


La CAP demande aux utilisateurs d’être exigeants

La CAP demande un audit complet sur toutes les installations des parcs de loisir.
La CAP demande un audit complet sur toutes les installations des parcs de loisir.

Suite à l’accident impliquant le Tulawaka Gold Coaster, de Casela,  la CAP avait demandé à la direction de Casela de confirmer si cette installation, ainsi que d’autres étaient conformes à des normes de la sécurité internationale et si des tests de conformité étaient effectués sur une fréquence régulière.

L’organisation pour le plaidoyer en faveur des consommateurs a, par la suite, recherché auprès du Mauritius Standards Bureau des informations sur les normes qui réglementent de telles installations. De plus, la CAP  a communiqué les explications de Casela, à l’Association française de normalisation (Afnor) pour plus d’assurance.

Suite  à la réponse obtenue de la Tourism Authority par le biais du ministère du Tourisme, la CAP estime qu’il existe de nombreuses zones d’ombre. La CAP demande ainsi un audit complet sur toutes les installations des parcs de loisir. (Voir plus loin).

De plus, soucieuse de la sécurité des utilisateurs des installations, dont les tyroliennes et autres installations aussi excitantes que « risquantes »,   la CAP invite les consommateurs  à être plus standards-conscious. Il est un fait que nous assistons à la mise en place d’installations récréatives dans des parcs dont l’attraction principale était, initialement, la ballade dans la nature. Depuis peu, concurrence oblige, certains parcs se sont dotés d’autres attractions telles que les quads biking et autres tyroliennes.  

La CAP estime qu’il est impératif que les utilisateurs des installations se trouvant dans des parcs de loisir similaires, exigent désormais de voir les certificats de conformité aux normes de telles installations. Il est aussi nécessaire de réclamer des opérateurs de rendre accessibles les attestations quant aux dernières vérifications, comme le font les installateurs d’ascenseurs.

À défaut, la CAP demande aux utilisateurs de boycotter ces installations.