Finances : la dette publique passe à Rs 325 milliards | Défi Économie Aller au contenu principal

Finances : la dette publique passe à Rs 325 milliards

Renganaden Padayachy.
Ramener la dette à moins de 60 % du PIB serait l’un des principaux chantiers du nouveau ministre des Finances, Renganaden Padayachy.

L’État préfère des obligations ayant une plus longue maturité. Et cette préférence se reflète dans le montant de la dette publique. Les entreprises d’état maintiennent la stabilité en termes d’emprunts. À l’international, on note la même tendance.

Rs 324,9 milliards. Tel est le niveau de la dette publique au 30 septembre. Selon les données provisoires publiées sur le site du ministère des Finances le 11 novembre, le montant est en progression de Rs 4,24 milliards par rapport à fin juin. Le gouvernement central se taille la part du lion avec Rs 289,5 milliards.

Les données communiquées par la Trésorerie publique indiquent que la source de cette hausse est la levée des fonds par le biais d’émissions d’obligations. Il en ressort que le ministère des Finances privilégie des obligations à long-terme (remboursable sur des périodes pouvant atteindre les 25 ans). Sous cette catégorie, on note que le montant est passé de Rs 99,8 milliards à quelque Rs 107,1 milliards.

La dette publique est le montant total que le gouvernement et les organismes parapublics ont à rembourser aux bailleurs de fonds locaux et internationaux. C’est un des chiffres-clés que prennent en considération les économistes dans leur analyse des finances publiques. Une dette élevée – à 64,8 % du Produit Intérieur Brut, selon les données provisoires à fin septembre contre 65,3 %  – signifie que la Trésorerie publique utilise davantage de fonds générés par les taxes pour rembourser capitaux et intérêts.

Ramener la dette à moins de 60 % du Produit Intérieur Brut - comme le préconise le Fonds monétaire international - serait l’un des principaux chantiers du gouvernement et en particulier du nouveau ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Un groupe d’observateurs est d’avis que la dette devrait chuter en termes nominaux. Un second groupe estime qu’une expansion accélérée de l’économie (et du Produit Intérieur Brut) entraînerait de facto un recul dans le ratio dette/PIB.

Même si ce présent niveau d’endettement fait sourciller analystes et critiques politiques, il est bon de rappeler que 84 % du montant sont libellés en roupies. C’est une situation favorable relative aux principales économies africaines que sont le Nigéria et l’Afrique du Sud.

« La pression est moindre », a dit l’économiste Takesh Luckho dans un récent entretien au Défi Quotidien, faisant référence aux regards scrutateurs des observateurs et organismes internationaux, dont le Fonds monétaire international.

Qui dit dette, dit aussi dette des entreprises publiques. À fin septembre, les entités sous la responsabilité de l’État devaient Rs 35,4 milliards contre Rs 35,6 milliards, il y a trois mois. De ce montant, l’État en a garanti à hauteur de quelque Rs 29,4 milliards. La somme due à des institutions financières internationales a été de Rs 12,4 milliards.