Yatish Pogari - De l’Inde à Maurice : le succès de fil en aiguille | Défi Économie Aller au contenu principal

Yatish Pogari - De l’Inde à Maurice : le succès de fil en aiguille

Yatish Pogari

Yatish Pogari est originaire de la Grande péninsule. Il marié à une Mauricienne et établi dans l’île depuis une vingtaine d’années. Depuis quinze ans, il y confectionne des vêtements pour hommes, dames et enfants. Il gère un atelier de couture à Souillac.

Le succès sourit toujours à ceux qui osent et surtout quand l’effort suit… À l’instar de Yatish Pogari. Il y a environ vingt ans, il a quitté son Inde natal pour venir travailler comme machiniste à Maurice. Puis, il a ouvert un atelier de couture qui produit des vêtements pour hommes, dames et enfants. Il fournit aussi des magasins de la capitale.

« Nous devons tous avoir un but dans la vie et faire des efforts pour l’atteindre. J’ai appris à coudre dans mon pays avant de venir tenter ma chance à Maurice dans une usine de textile. J’y ai travaillé pendant deux ans, j’ai fait des heures supplémentaires et économisé sou par sou. Je voulais ouvrir un atelier de confection… », confie-t-il.

Aides précieuses

Le déclic vient après son mariage avec une Mauricienne. Son épouse, qui travaille dans un établissement hôtelier et sa mère, qui est en Inde, lui offrent un soutien financier. « Avec ces aides précieuses et mes économies – car étant étranger, je n’avais pas droit à un emprunt bancaire - j’ai acheté deux machines à coudre dont une overlock et j’ai ouvert mon atelier. »

Au début, il travaille de chez lui à la rue Lady Barkly, à Souillac. Puis il repère un emplacement, dans la localité, en face du garage de la Corporation nationale de transport. Il y opère depuis quinze ans.

À voir ses différents ouvrages, il excelle tant dans les vêtements masculins que féminins. « C’est à Mumbai que j’ai appris à confectionner des pantalons, chemises, kurtas et costumes pour les hommes ainsi que des robes, churidar, cholee kurtee et autres pour dames. Aujourd’hui, je peux honorer une commande en deux jours au maximum si le/la client/e vient avec ses tissus. Au minimum, je prends Rs 250 pour la confection, mais tout dépend des modèles », explique-t-il.

La qualité de ses travaux a fait le tour de l’île. C’est ainsi qu’il a des commandes régulières des magasins de Port-Louis et des gens de plusieurs régions. « Je travaille 24/7, de 6 h 30 à 17 h 30, et les vêtements que je confectionne n’ont rien à envier aux meilleurs produits venus de l’Inde », dit-il fièrement.