Reza Jummun, le spécialiste des fruits confits | Défi Économie Aller au contenu principal

Reza Jummun, le spécialiste des fruits confits

Reza Jummun
Reza Jummun s'est bâti une réputation grâce à ses olives confites.

Les olives confites ont bâti la réputation de Mohamed Reza Jummun à Souillac. Rencontre avec l’homme qui ne jure que par les fruits.

Un dimanche à Souillac. En face du garage de la Corporation Nationale de Transport (CNT), des gens font la queue devant une échoppe de fruits. Certains optent pour des tranches d’ananas et de mangues, d’autres préfèrent les olives confites. « Ici, vous avez  les meilleures olives confites », dit un jeune homme sous les signes approbateurs des personnes présentes.

Mangues

Apparemment très populaire dans la région, Reza explique que s’il a appris à faire des confits de son frère au bout de plusieurs essais, il a fini par trouver une recette unique pour ses olives. Ce qui a fait sa renommée.

«  Des gens viennent de partout pour mes confits », dit-il. Ses clients sont à fois des gens de la région, des pique-niqueurs et des touristes se rendant aux plages du sud. Il achète ses olives en gros à l’encan, les ébouillante avant de les conserver, selon une méthode qui lui est propre et dont il se sert chaque jour pour préparer ses confits. Ainsi, même hors-saison, on trouve des olives confites dans son échoppe. Toutefois, il précise que les autres fruits ne peuvent être conservés pendant longtemps.

Ananas

Outres des olives confites, son offre comprend aussi des fruits de cythère, mangues, patates chinoises, chouchous et ananas confits. « Je me concentre principalement sur les fruits locaux  », dit-il. On trouve aussi des mangues mûres, melons d’eau, ananas et autres fruits dans son échoppe et achetés sur le marché local.

 «  Deux fois par semaines, je quitte la maison à 22 heures pour aller acheter mes fruits à l’encan à Port-Louis », dit-il. Il retourne chez lui à Tyack parfois à trois heures du matin.

Être marchand de fruits n’est pas une mince affaire. Il doit tout préparer le soir pour qu’il puisse prendre le travail tôt le matin. Il avance qu’outre la préparation des confits, il faut éplucher les ananas et autres fruits. « Heureusement, que je peux compter sur le soutien de ma famille  », dit-il.

Reza compte une trentaine d’années dans le métier. À ses débuts dans les années 60, il élevait des poulets et durant ses heures libres, il aidait son frère ainé qui vend des fruits, ce qui explique sa vocation. Il a commencé par sillonner les rues de Souillac et les localités avoisinantes, à motocyclette, pour vendre des fruits.

Bientôt, un ami lui propose un emplacement pour tenir son commerce. Il y restera pendant une vingtaine d’années avant de s’installer dans l’actuel emplacement qu’il occupe depuis une dizaine d’années.

Reza est fier de son travail qui lui a tout donné et surtout d’avoir pu financer les études de ses enfants. Sa fille aînée est ingénieure et son fils est en HSC. « Dans la vie, il n’y a pas de sot métier », dit-il.