Relations l’Afrique australe et orientale/EU : les cinq vœux de Maurice dans le nouvel accord | Défi Économie Aller au contenu principal

Relations l’Afrique australe et orientale/EU : les cinq vœux de Maurice dans le nouvel accord

Maurice

Maurice a cinq principaux objectifs dans le cadre de l’intensification de l’accord intérimaire du partenariat économique entre cinq états de l’Afrique australe et orientale et l’Union européenne (UE). Intervenant le mercredi 2 octobre au démarrage des discussions sur cet accord à l’hôtel Maritim, Balaclava, le Premier ministre (PM) Pravind Jugnauth s’est appesanti sur ces cinq intentions.

« Notre but est de conclure un accord qui contribuera à accroître la compétitivité de nos industries et davantage les diversifier. Il y a un nombre de produits qui ont le potentiel d’être exportés vers l’UE, dont l’agroalimentaire transformé tels que des produits laitiers et le miel. Malheureusement, Maurice souffre d’un manque d’encadrement de régulation, des autorités compétentes et de tout le soutien approprié à se préparer pour l’exportation », a-t-il souligné.

Le deuxième objectif vise, dans la nouvelle entente, à inclure un mécanisme pour favoriser les affaires en révisant les barrières non tarifaires et de proposer des solutions pour franchir toute entrave inutile au commerce. « L’accord doit aussi aider à ce que nous puissions répondre aux normes sanitaires et phytosanitaires et de barrières techniques au commerce. »

En troisième lieu, l’accord devra refléter tant les besoins des pays de l’Afrique australe et orientale que ceux des hommes d’affaires européens en améliorant l’accès aux marchés des services et de résoudre les obstacles. Le PM a ajouté : « L’approfondissement de l’accord économique est une opportunité unique pour moderniser le chapitre de la coopération au développement en ligne avec l’aspiration du gouvernement. On doit pouvoir améliorer l’accord qui soit favorable au développement. Maurice vise à consolider son positionnement comme un centre d’affaire de premier rang et en tant que hub régional des services financiers.

Afin d’accomplir ses objectifs, l’Etat développe des piliers économiques innovants. Des nouvelles activités économiques sont relatives à l’économie de l’océan, la transformation de Maurice comme une plateforme maritime ainsi que l’intelligence artificielle et Blockchain. Il convient, à cet effet, que la coopération au développement doit être revue pour englober des nouveaux secteurs qui facilitent l’innovation et la créativité. »

Pour Maurice, le dernier objectif du nouvel accord porte sur un raffermissement de la région politiquement et économiquement à travers des échanges intra-régionaux dans cette partie d’Afrique. Les cinq pays encourageront les autres Etats de la région à se joindre au groupement.

La nouvelle entente sera donc la fondation sur laquelle seront érigés des piliers. Avec l’EU, Comores, Maurice, Madagascar, Seychelles et Zimbabwe ont lancé, mercredi, les premiers rounds techniques de négociations. « Elles seront extrêmement complexes et comprennent beaucoup de domaines. Entretemps, un accord intérimaire a été signé en 2012 mais cette fois, on procède à un approfondissement de cette entente intérimaire pour inclure 13 nouveaux domaines dont le commerce et l’investissement, le développement durable et le changement climatique, entre autres », a dit Nando Bodha, ministre des Affaires étrangères.