Nicolas Maigrot, président du MSS : «C’est naturel que la démagogie existe avant les élections»

Le nouveau président du Syndicat des Sucres est Nicolas Maigrot, CEO du groupe Terra Mauricia. Il succède à Heymant Sonoo. Dans un bref entretien accordé à la presse avant que le conseil d’administration du MSS ne se réunisse, il a expliqué que le sucre a toujours été un sujet politique. Extraits thématiques.
Rs 25 000 aux planteurs pour les 60 premières tonnes
« C’est une bonne chose pour les petits planteurs, pour qu’ils puissent reconsidérer et réinvestir. Il est important de garder les volumes. Ce n’est pas réaliste sur le long terme. Il faudrait définitivement une réforme en profondeur. Ce rapport de la Banque mondiale (commandé par le gouvernement) sera la prémisse de ce nouvel élan que nous avons besoin pour la canne, dont la Biomass Framework qui fait partie de la mesure phare.
Industrie sucrière et politique
« Le sucre a toujours été politisé à Maurice. (…) C’est un sujet extrêmement important. Le gouvernement l’a reconnu. Même les partis de l’opposition ont reconnu l’importance de pérenniser le sucre. C’est naturel, qu’en ce moment, avant les élections, la démagogie existe. C’est tout à fait normal. Nous l’avons vécu avant chaque élection dans le passé. Une fois les élections terminées, il faudra reprendre tout cela calmement et réfléchir ensemble. On ne veut pas être sectorisé en petits/ gros planteurs. Nous sommes tous dans le même bateau. La solution doit être trouvée ensemble et non pas individuellement. »
Demande syndicale pour une hausse salariale
« Nous sommes en période pré-électorale. Le secteur sucrier ne peut se permettre de grosses augmentations d’autant plus que l’industrie est peut-être celle qui dépense le plus en termes de coûts de main-d’œuvre. Naturellement, en période pré-électorale, il y a toujours des demandes qui se multiplient. Ce n’est pas notre rôle de passer des commentaires politiques en ce moment. »
Superficie sous canne à 55 000 hectares
« C’est très important pour les usines d’avoir un volume (de cannes). Les coûts sont fixes. Nous constatons une baisse graduelle depuis une dizaine d’années. Il ne faut pas se voiler la face. La baisse continuera. Il faudra contenir cette baisse, d’où les incitations qui seront importantes, d’où les investissements, la mécanisation. »
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