Anil Nookadee, l’homme qui crée des entrepreneurs
Project coordinator et membre fondateur de ChildHope, association qui œuvre pour l’élimination de la pauvreté, Anil Nookadee a aidé au fil des années à l’émergence de petits entrepreneurs issus des milieux les plus défavorisés de la société.
Initier des projets qui, au final, permettent aux bénéficiaires de sortir de la pauvreté absolue. C’est l’objectif d’Anil Nookadee qui a lancé ChildHope il y a quelques années. Aujourd’hui, il en est le Project coordinator. Son statut lui permet de négocier avec les organisations locales et internationales en vue de trouver des soutiens financiers ou autres assistances pour concrétiser des projets dans des endroits défavorisés.
Grâce aux projets d’Anil Nookadee, des familles qui vivaient autrefois dans une extrême pauvreté dirigent aujourd’hui leurs propres petites entreprises. Notre interlocuteur en est fier de le dire. Les petits entrepreneurs sont dans divers domaines: la couture, l’élevage de poulets, la plomberie et la plantation, entre autres. « Le discours prononcé par le pape François me réconforte encore plus dans mon travail », tient-il à souligner.
Son travail consiste avant tout à identifier un endroit défavorisé en vue de lancer un projet. « Je vais au préalable sur le terrain pour savoir si les habitants sont intéressés. S’ils le sont, j’anime des réunions de travail avec eux pour parler du projet et aussi de leurs responsabilités ». Par la suite, il écrit le projet qu’il envoie ensuite à la National CSR Foundation en vue d’obtenir une aide financière. Il se met aussi au service d’autres volontaires qui accordent leur soutien aux projets initiés par ChildHope. « Le dernier projet, soit l’élevage de poulets de chair (broiler), que nous avons lancé à La-Valette a coûté Rs 700 000 ».
Avec cet argent, Anil Nookadee a acheté des poussins, des poulaillers, de la nourriture et des mangeoires, entre autres. Par la suite, ChildHope en a distribué à une trentaine de familles de La-Valette. Et de souligner que ces poulets sont prêts à la consommation dans une période de deux mois. « Les bénéficiaires peuvent vendre les poulets et économiser leur argent pour agrandir leurs petites entreprises et s’ils le désirent se regrouper au sein d’une coopérative ». Ces familles peuvent aussi investir dans l’éducation de leurs enfants, poursuit-il. Il avance qu’il assure aussi un suivi régulier pour s’assurer que ce projet est sur la bonne voie. De plus, il explique que la fiente des poulets peut être utilisée pour le « back yard gardening ». Pour son travail, il précise qu’il bénéficie d’une allocation financière.
Anil Nookadee est connu pour son combat en faveur d’autrui. Dans les années 80, alors qu’il travaillait dans une usine de textile, il a milité au sein de la Textile Clothes Manufacturing & Other Unions. Par la suite, on le retrouve comme coordinateur pour le compte de Save the Children, organisation qui milite en faveur des enfants avant qu’il ne fonde ChildHope quelques années plus tard. Il a aussi travaillé comme Field Worker pour le Trust Fund for the Social integration of vulnerable group, attaché au ministère des Finances. « Mon travail consistait à identifier des projets pour les plus vulnérables de la société ». Anil Nookadee est aussi membre du Front de solidarité national qui apporte un soutien financier aux personnes qui doivent se faire soigner à l’étranger. Il a collaboré longuement avec l’ancien président de la République, Cassam Uteem, pour des projets d’éradication de la misère, notamment dans l’Ouest du pays. Il est actuellement membre de la MACOSS.
En guise de conclusion, il dit être fier que grâce à son travail, il a non seulement aidé les plus pauvres à devenir autonome, mais plusieurs jeunes ont réussi dans leurs études et sont aujourd’hui des professionnels.
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