Croissance : les services financiers visent une contribution de Rs 67,5 Md | Défi Économie Aller au contenu principal

Croissance : les services financiers visent une contribution de Rs 67,5 Md

Pravind Jugnauth, Renganaden Padayachy et Harvesh Seegolam
Pravind Jugnauth serrant la main de Renganaden Padayachy sous le regard d’Harvesh Seegolam, CEO de la Financial Services Commission.

Le gouvernement affirme ses ambitions pour le secteur financier. Au-delà de la transformation du pays en un centre reconnu, il est question de booster la contribution du secteur à l’économie lors de la prochaine décennie. Le Premier ministre a levé le voile sur ces perspectives dans la durée, le mercredi 4 septembre, lors d’un discours à l’hôtel The Westin, Balaclava.

«Maurice s’est donné pour objectif de faire son entrée dans la catégorie des pays à revenu élevé d’ici 2023. Nous visons également à doubler la taille de notre secteur financier », a affirmé Pravind Jugnauth, Premier ministre et ministre des Finances. « Le centre financier aspire à porter sa contribution au Produit Intérieur Brut en termes réels à 1,9 milliard de dollars (Rs 67,5 milliards). Cela permettra de générer de l’emploi qualifié et d’accroître les recettes fiscales d’environ (300 millions) de dollars américains en termes réels. »

Ces ambitions pour le secteur des services financiers – qui a enregistré une croissance de 5% au cours des quatre dernières années – ont été énoncées à l’ouverture de la 18e session annuelle de l’Institut francophone de la régulation financière, un événement placé sous l’égide de la Financial Services Commission. Maurice, qui se présente comme un centre financier de référence pour la région et à l’international, opère dans un environnement compétitif. La confiance est de mise pour néanmoins atteindre ces objectifs.

« La contribution du secteur financier à l’économie mauricienne est d’environ 12%. L’objectif de doubler ce chiffre d’ici 10 ans a été fixé. Si on a un rythme de croissance de 6% à 7%, on arrivera à le faire. Je pense qu’on y arrivera », a dit Renganaden Padayachy, First Deputy Governor et président de la FSC dans un bref entretien. « Dans le schéma directeur (pour les services financiers), c’est écrit que c’est à nous de fixer les objectifs. On le fixe à 10 ans. »

Cette session, avec plus de 150 participants de Maurice et de l’espace francophone, a pour thème la « croissance et finance durable ». Et l’économie mauricienne, à travers des banques, institutions de financements et opérateurs – tels que le Central Electricity Board – travaillent dans cette direction.

« Nous comptons réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et augmenter de 30% l’utilisation des énergies renouvelables à l’horizon 2030 », a dit Pravind Jugnauth. « Je souhaite faire de Maurice, un pays porté sur les technologies de pointe et l’excellence en termes de savoir-faire. Je désire transformer notre juridiction en une plaque tournante de la finance verte. Je veux que ce changement de paradigme touche chaque investisseur. »

Et d’ajouter : « Chacun doit se demander : Quel est l’impact de mon placement ? Mon investissement contribue-t-il à lutter contre le changement climatique ? Ma stratégie d’investissement intègre-t-elle les critères ESG : environnementaux, sociaux et de gouvernance ? »